Il y a 7 ans nous avons atteri à Charles de Gaulle puis une voiture de location nous a conduit à travers la Champagne Ardennes que nous avions tant de mal à situer sur la carte de France...

Une photo sur un site immobilier d'une cour , d'une grange, d'une maison perdue dans un village à travers champs...

Et ce fut la Grande Rue qui nous accueillit.

La vieille maison défigurée fut rafistolée tant bien que mal par mon mari, mon père, nos amis...le verger nettoyé, les dépendances rafraîchies.

Cette maison a vu grandir nos filles, naître la troisième.

Mais aujourd'hui que je ne peux plus marcher correctement, et que les escaliers et la distance ( 20kms de la ville) m'handicapent plus encore il a fallu prendre une décision.

La maison de la Grande Rue est à vendre.

Nous partons en ville.

ALors l'histoire de la maison de la Grande Rue,

des ses fillettes et des leurs parents se tournent doucement .

Cette maison à nulle autre pareille, avec ses pans de bois et ses cheminées,

Sa bergerie, son écurie, ses colombiers et ses portes centenaires accueillera d'autres amoureux des vieilles pierres, d'autres doux dingues qui seront, je le sais ,ne jamais la faire sommeiller sauf pour quelques siestes avec bonheur...

A bientôt.

Voilà une année scolaire qui s'envole.

Une de plus

7 ans depuis que nous avons poussé les grilles de la Grande rue la première fois.

Notre grande rentrait en grande section et la cadette allait chez une nourrice du centre ville. Il fallait 25 ms pour rejoindre le centre, et cela parfois sous un épais manteau neigeux....

Notre cadette aujourd'hui finit son CE2 sans grandes pompes mais avec une satisfaction énorme pour une petite fille que l'on nous disait condamnée à ne jamais apprendre à lire. Elle lit, elle calcule, elle oublie encore beaucoup mais elle revient avec l'espoir qu'un jour son cerveau "marchera" comme celui des autres.

L'aînée finit sa 6ème en très grandes pompes par contre, mais sans jubilation... c'est fou de se dire ça quand même...

sauf que malgré les panégériques , la grande reste dans son monde très " petite maison dans la prairie"...

 Les poupées sont encore des camarades de jeux quand sa soeur doit rester couchée.

quant à "little boulet", elle règne sans contrainte!

Et moi je vais devoir accepter de penser que ma maison n'est plus adaptée à ma situation...mais ça , c'est autre chose...

Il y a eu les cols claudines et les robes à smocks, les manteaux anglais,  les goûters d'anniversaire avec des rubans au bout des nattes.

Il y a  l'école élémentaire catholique et les " temps forts" du caté, terme que tu trouves ridicule comme ta mère sauf que toi tu l'exprimes avec tellement plus de subtilité.`

Il y a eu les hivers flamboyants devant la cheminée, les printemps en vichy et les étés en Dordogne.

Il y a eu les hopitaux, les machines, les blouses blanches, les diagnostics, il y a eu l'incompréhension , la révolte, et puis il y a eu l'espoir.

Il y a eu les mots, la lecture, les victoires minuscules et grandioses.

Il y a eu les echecs.

Il y a eu mon incompréhension et il y a eu ton pardon d'enfant qui accepte tout par amour pour sa mère.

Il y a eu ma culpabillité, il y a la maladie qui rend humble.

Puis tu grandis, dans cette nébuleuse solaire et exaspérante, dans l'immense jubilation de vivre que chaque jour tu nous offres et qui disparait sous une  détresse apocalyptique.

Parce que sans doute je vois aujourd'hui que tu irradies d'amour tous ceux qui t'approchent, parce que tu es une victoire de la vie, comme la nymphe qui échappe à l'amour pour finir par se figer à lui dans le végétal:

Daphné tu es notre soleil!

J'ai toujours eu un problème avec les coiffeurs en général.

Je déteste me faire tripatouiller la tête en cherchant désespéremment un truc à répondre aux multiples questions de circonstances. Très gentiment posées cela dit mais qui génère chez moi une incomparable envie de dormir...est-ce la moiteur des salons de coiffure, l'odeur mêlée du célébre " shampoing/amoniaque/laque", ou bien est-ce que parce qu'il s'agit d'un des rares moments où je reste assise 30 mn sans ne rien faire du tout...

Non mais j'adore mon coiffeur.

Mais lorsque Daphné a voulu absolument une frange, je n'ai pas eu le courage de reprendre ma béquille et j'ai été sur le net voir un tuto de coupe de frange et j'ai demandé à Daphné si elle aimait sa mère.

OUI bien sûr.

Donc expérience : je te coupe la frange moi-même.

ok

Je ne suis pas trop fan de franges mais Daphné voulait tellement être différente de sa soeur que j'ai accepté de tenter l'expérience: résultat juste à peu près correct en moins de 5 mn sans peigne avec des ciseaux à papier( oui je sais moi c'est tout dans l'extrême).

comme Martine donc, avec ce côté un peu vintage qui correspond tellement bien à Daphné.

Elle est ravie même si la frange n'est pas complètement droite ni parfaite...

J'avais entendu parler de cette chose...on en parlait à voix basse...ça faisait tellement peur.

C'est maintenant dans notre maison.

La vie sera avec elle.

et curieusement je n'ai plus peur...

SEP

Sclérose  en  Plaque

couleur un peu flashy choisie par la grande...

centre de table home made...

La petite goûteuse de dragées....

Reste à recevoir l'Aube commandée ici et pas encore reçue...

grosse angoisse...

Profession de Foi le 27 mai...

Célébrer la fin des vacances avec l'amie pour la vie

mettre les pieds sur la table, ne pas se faire reprendre par leur père;

semer à tous les vents et regarder un film.

Entre deux averses, ils se promènent au bout du sentier: la campagne a souffert, les "gens de par chez nous" ont dû ressemer car tout avait gelé.

Les fleurs de pissenlit ont élu leur quartier de printemps sur les talus, elles font de leur mieux pour s'assortir aux grands colzas du plateau .

Elle redécouvre les couleurs de la vie

et une mer de fleurs

et des joies de rosée

Léopoldine mai 2012

romance sans parole

forêt d'Othe

Attention au " gragon"!

Gulliver

 Sont où les grenouilles?

 bivouac en souche...

en " froutchant " en voeu...

Enlevement de Didine...

forêt: 1 - Léopoldine: 0

Photos moches prises avec le smartphone du père.

Pour moi première sortie sur mes deux jambes depuis plus de 2 mois.

Les grandes sont dans le Sud quelques part entre l'Espagne et Biarritz.

Seule journée sans pluie annoncée chez nous...

Daphné rentre de l'école en jetant son cartable à travers le couloir en râlant:

" Au refectoire maintenant on a des leçons de manières...pufffff! "

" ah, s'exclame la grande, et qui vous donne des cours de bonnes " manières"?

" Une vieille bique evidemment !" retorque la cadette.

Eh oui les vieilles biques et les bonnes manières c'est une histoire ancestrale.....

ps: pour le moment la "vieille bique" n'a que très peu d'influence sur la tenue de notre cadette à table....

au Café du Commerce